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Le CAD, comment ça marche ?

En service depuis l’automne 2019, la chaufferie du centre sportif de Verbier est la plus puissante des sept centrales que compte le réseau de chauffage à distance (CAD) d’ALTIS.

Elle fournit à elle seule 70 % de l’énergie distribuée sur la station. Marvin Melly, chef de projet, et Joël Lattion, technicien d’exploitation, nous emmènent au cœur des installations.

1. Approvisionnement et stockage

Pour produire de la chaleur, il faut un combustible. Dans le cas des chaufferies de la station de Verbier, il s’agit exclusivement de pellets d’origine suisse. Plus de 3500 tonnes ont été consumées l’an dernier. « Notre fournisseur nous approvisionne une fois par semaine en été, et trois fois par semaine en hiver, soit un volume hebdomadaire de 90 tonnes durant la période la plus froide », quantifie Joël Lattion. Une fois l’opération de déchargement effectuée, les pellets sont stockés dans un silo d’une capacité de 400 m3.

2. Combustion

À l’aide de vis d’extraction, les pellets sont acheminés vers l’une des chaudières de 1500 kW pour y être brûlés. « Deux chaudières sont en fonction actuellement, et deux autres viendront compléter le dispositif », précise Marvin Melly. Le processus de combustion dure une vingtaine de minutes. Fait de pierres réfractaires pour les murs et de fonte pour le gradin, le fourneau peut contenir environ 600 à 700 kilos de pellets. Au coeur du foyer, la température grimpe jusqu’à 750°C.

3. filtration des fumées

Si la plus grande partie des cendres est collectée à la sortie du fourneau en vue d’être traitée par une entreprise spécialisée, une partie reste contenue dans les fumées. Et c’est ici que la chaufferie du centre sportif se démarque d’autres installations par sa technologie innovante, puisque les fumées chaudes ne sont pas directement expulsées. Les explications de Joël Lattion : « Les fumées sont aspirées à une température d’environ 130°C dans une sorte de jacuzzi. Nous récupérons cette énergie pour la valoriser ensuite grâce à une pompe à chaleur. Ainsi, nous ne rejetons à l’extérieur que de la vapeur d’eau, à environ 30°C. Quant aux cendres présentes dans l’eau, elles sont collectées, puis compressées. »

4. Le cycle de l’eau

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’eau
n’est pas portée à température par chauffe directe. « Ce sont les fumées collectées dans le fourneau à plus de 600°C et transitant par un circuit de tubes qui transmettent leur chaleur », simplifie Joël Lattion. L’eau ressort ainsi de la chaudière à une température d’environ 85°C.
Elle transmet ensuite à son tour son énergie à l’eau « froide » du réseau – tout de même comprise entre 40 et 50°C –, grâce à un imposant échangeur de chaleur en cuivre. « Ce système a une capacité de traitement de 40 m3 à l’heure. Ses excellentes propriétés thermiques garantissent un transfert de chaleur optimal. » En fin de cycle, l’eau chaude est pompée sur le réseau.

5. Sous-station

C’est ainsi que le chauffage à distance prend
forme au sein des habitations. Point de chaudière encombrante ni de combustible inflammable, simplement une sous-station qui permet l’échange de chaleur pour alimenter le bâtiment en chauffage renouvelable et en eau chaude sanitaire. Actuellement, sur Verbier, plus de 190 sous-stations sont en service, raccordées à un réseau d’environ 15 kilomètres.

Le CAD en chiffre

  • 5 réseaux sous gestion (Verbier, Sembrancher, Bruson, Vollèges, Les Fleurettes)
  • 40 kilomètres de conduites
  • 227 bâtiments raccordés
  • 37 rampes d’accès chauffantes
  • > 100 hectares de territoires couverts
  • ~380’000 litres de mazout économisés au profit d’une énergie 100 % renouvelable

Vous vous demandez peut-être…

Pellets ou copeaux ?

À la différence de celle du centre sportif, d’autres chaufferies, comme celles de Vollèges et de Bruson, fonctionnent avec des plaquettes de bois déchiqueté. Des copeaux qui proviennent à 100 % du triage forestier de la région. Alors, du pellet ou du copeau, qui brûle le mieux ? « En termes d’énergie extraite au kilo, le pellet est devant», tranche Marvin Melly. « Du fait de sa standardisation, il offre une qualité plus stable, alors que le copeau dépend des essences d’arbres utilisées et est davantage sensible au taux d’humidité. »

Combien de circuits d’eau ?

« Il n’y a jamais de contact direct entre l’eau de la chaufferie et celle du réseau », clarifie Marvin Melly. « Ce sont deux circuits fermés, bien distincts. Cette configuration s’impose pour des raisons de sécurité, en cas de fuite ou de contamination, par exemple. » Il en va de même pour le circuit d’eau à l’intérieur des bâtiments raccordés au CAD, qui ne se mélange jamais à celui du réseau.

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