En Suisse, 45% de la consommation finale d’énergie est imputable au parc immobilier. Et les trois quarts de cette énergie servent
à chauffer les plus de 2 millions de bâtiments que compte notre pays. Autant dire que le volet thermique constitue l’un des principaux enjeux pour réussir le tournant énergétique dans lequel nous nous sommes engagés.
Le CAD, la solution de confort ultime
Si les énergies fossiles sont encore majoritairement utilisées pour la production de chaleur, les alternatives renouvelables rencontrent toujours plus d’adeptes. Un signal encourageant. Distributeurs et collectivités cherchent notamment à développer le chauffage à distance. En Entremont, ALTIS suit cette voie depuis une dizaine d’années. Ses cinq centrales de chauffe et 27 kilomètres de réseau alimentent aujourd’hui plus de 170 bâtiments sur les communes de Val de Bagnes et de Sembrancher. Economique, écologique et simple à mettre en oeuvre, le CAD est la solution de chauffage par excellence. Adapté à presque tous les types de bâtiments, il vous garantit un approvisionnement sûr et sans contrainte. Vous y gagnez en confort, en vous déchargeant
intégralement de la gestion technique. Vous profitez en outre de la stabilité du prix de l’énergie, tout en contribuant à la réduction des émissions de CO2.
Le chauffage à distance, comment ça fonctionne ?
- Le réseau de chaleur à distance est composé d’une ou plusieurs centrales de chauffe. Elles sont alimentées par des plaquettes de bois ou des pellets provenant de forêts de la région.
- L’eau chaude transite jusqu’aux logements, industries ou bâtiments publics par un réseau de conduites souterraines et bien isolées.
- Dans chaque bâtiment, une sous-station équipée d’un échangeur de chaleur permet le transfert d’énergie thermique pour l’alimentation du circuit interne (chauffage, eau chaude sanitaire). Un compteur mesure la consommation d’énergie en vue de la facturation.
- Une fois prélevée de sa chaleur, l’eau retourne à la centrale pour démarrer un nouveau cycle.
Les conseils de l’expert
ALTIS développe son réseau depuis 2012 déjà. Comment planifiez-vous son développement ?
Nous avons démarré avec une première centrale à Verbier. Depuis, nous continuons d’étendre le réseau dans la station. S’en sont suivies la construction du réseau de Villette et la reprise de celui de Sembrancher. Quant à la reprise du CAD de Bruson et de Vollèges, elle est en cours. Nous développons ces réseaux progressivement à raison d’un investissement
de quelque 3 millions par an, sur les zones à forte densité énergétique. Plus de 30 nouveaux clients nous font confiance chaque année et profitent de cette énergie renouvelable.
Pour quel type de bâtiment un raccordement au CAD est-il indiqué ?
Le CAD est particulièrement intéressant pour les habitations situées dans les zones de forte densité, où la place à disposition est restreinte. Que ce soit pour des maisons individuelles, des immeubles locatifs, des hôtels, des bâtiments publics ou des entreprises, il s’agit d’une solution alliant simplicité, sûreté, économie et écologie. De plus, le raccordement au CAD est soutenu par des subventions, et ALTIS prend à sa charge les frais de génie civil, jusqu’à la sous-station à l’intérieur des bâtiments.
D’où provient le bois qui alimente vos centrales ?
Nous favorisons l’économie régionale en nous fournissant en plaquettes auprès du service forestier de Bagnes et du triage forestier du Catogne. Les pellets proviennent quant à eux d’exploitations valaisannes. Nous distribuons ainsi 16 GWh d’énergie à près de 170 clients répartis sur les 21 hectares que couvre notre réseau. Cette source de chaleur renouvelable permet, à ce jour, d’économiser 2 millions de litres de mazout par année.